Le carnet du fossoyeur.

Durant quarante ans, le fossoyeur attitré du cimetière communal de Rebecq a tenu son carnet de travail. Chaque fois qu'il y avait un ensevelissement à exécuter, il reportait l'action dans son carnet. Ainsi, nous avons la situation d'occupation de cimetière, au jour-le-jour. Ce document est précieux, surtout dans le fait qu'il reflète la situation à des époques précises.

Ainsi, on observe que l'année 1944 a connu une recrudescence d'enterrements. En examinant les pages concernées (p. 44 & 45), on observe qu'on a beaucoup passé de vie à trépas, à Rebecq, en septembre 1944. La cause en est les combats livrés lors de la libération du village par les troupes alliées. Outre les résistants tombés ce jour-là, on peut y lire les noms des soldats allemands qui furent tués. Leur sépulture dans le cimetière de Rebecq ne fut que provisoire. Les corps furent par la suite transférés en Allemagne.