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L'existence d'une meunerie sur le site actuel des moulins commmunément appelés d'Arenberg remonte à la nuit des temps. les premières traces d'un monlin à Rebecq
se trouvent dans un compte de la Maison princière d'Enghien de 1347. Ce moulin appartenait à cette famille qui en possédait les droits de banalité. Ce moulin fonctionnait avec deux couples de meule et ne moulait essentiellement que le seigle et le méteil.
Tous les six ans, il s'organisait une criée ou "prisée" destinée à remettre en jeu le bail locatif. Une évaluation de l'état des installations était alors diligentée par un charpentier et un maréchal-ferrant patentés qui estimaient tant les améliorations faites par le bailleur sortant que l'usure et/ou les dégâts
occasionnés par ce dernier au cours de sa location. Le montant de la rente était alors fixé et la criée pouvait alors se faire. En général, le meunier sortant ou un membre de sa famille, s'il était décédé entretemps, soumissionnait pour poursuivre la location.
Compte de la Maison princière d'Enghien de 1347, dans lequel on mentionne le moulin de "Rebecque"
Plan du moulin de Rebecq établi en 1731 en vue de réparations
Plan fait en 1742 pour établir un devis de réparations majeures à apporter au moulin de Rebecq
Première page du contrat de bail signé par Jean-François Wyvekens, en 1756
En 1756, un nommé Jean-François Wyvekens se porta candidat à l'occupation du moulin, que le précédent locataire quittait définitivement. Il remporta la criée et proposa au duc d'Arenberg de construire
un moulin jumeau sur le côté opposé de la rivière. Le duc accepta, il payerait pour la construction du bâtiment, et la machinerie, ainsi que toute la vantellerie (les vannes) seraient à charge du nouveau meunier.
La descendance de Jean-François Wyvekens entretint les moulins pendant plus d'un siècle. Pendant leur exercice, les moulins de Rebecq acquirent une telle notoriété pour la farine qu'on y produisait que l'on venait de loin pour y
moudre son grain. C'est ainsi que le grand-père du Père Damien, venait régulièrement à Rebecq avec ses céréales à faire moudre.
Aquarelle décrivant les moulins de Rebecq tels qu'ils étaient vers 1800 (O. Minne, 1844)
Première page du dernier contrat de bail signé par Constantin et Sidonie Wyvekens, derniers descendants
de Jean-François, arrivé à Rebecq en 1756 (acte notarié de 1860)(
Les moulins furent rachetés par Valentin-Joseph Minne au Duc d'Arenberg, en 1968. Dans le partage de ses bien, Valentin-Joseph destine les moulins à son fils aîné Léon-Désiré.
Le grand moulin fut détruit par un incendie en 1853. Sa reconstruction dura cinq années au cours desquelles, les héritiers Wyvekens fonctionnairent avec seulement le petit moulin qui produisait de la farine de froment, grâce aux quatre couples de meules qui y avaient été montées par Jean-François, en 1756.
En 1868, le duc d'Arenberg régnant ayant perdu ses privilèges féodaux depuis la Révolution Française, se défit de ses moulins et les vendit au fermier voisin, Valentin-Joseph Minne, qui y mit son fils Léon-Désiré.
Celui-ci les fit fonctionner en améliorant peu à peu les installations et en construisant une cour et des écuries au petit moulin.
Les vannes du grand moulin, en 1910
Le grand moulin, la même époque
Valentin-Joseph Minne et son épouse Caroline Marsille
Léon Désiré Minne et son épouse Zoé Devroede, vers 1890
Peinture représentant Léon Minne. Celui-ci, en compagnie de sa fille Marie, en 1900
Les moulins de Rebecq furent repris par le beau-fils de Léon-Désiré Minne, Léon Lejour. Il perfectionna l'installation du petit moulin en y remplaçant en 1925, la roue hydraulique en bois par
la turbine du moulin de Quenast qui avait été détruit par un incendie en 1910 et qui n'avait pas été reconstruit.
Il installa également en 1915, une machine à vapeur au grand moulin afin d'y produire de la soie artificielle. Mais cette fabrication ne remporta pas le succès escompté et on y fabriqua dès lors, et jusqu'à la cessassion des activités meunières, de l'alimentation pour bétail.
Il décède en 1943. Son épouse, Marie Lejour-Minne continuera à faire fonctionner les moulins, grâce à la présence du personnel qualifié qui y travaillait. A son décès, en 1956, les moulins furent vendus à Joseph André, le dernier meunier qui poursuivit la meunerie jusqu'en 1973.
La commune de Rebecq rachètera l'ensemble du site afin de le consacrer au tourisme.
Le couple Léon Minne, vers 1913
Marie Minne et son mari, Léon Lejour - Marie Minne avec ses enfants
Les vannes des moulins de Rebecq, vers 1900
Les ouvriers meuniers de Léon Minne, vers 1900
Publicités du moulin de Rebecq, en 1950
Les moulins de Rebecq, en 1960
Situé sur le chemin de Braine, ce moulin à vent fut érigé par Philippe Acheroy en 1846. Il reçut l'autorisation de le construire en 1842. Les occupants successifs de cette meunerie furent les Acheroy,
les Derbaix, les Gilliard, les Decamps, Lippens et Laloux.
Il possédait deux paires de meules. En 1917, un violent orage s'abattit sur la région et les ailes du moulin furent détruites. Elles n'ont pas été remplacées depuis.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, le moulin servit de poste d'observation.
Le moulin Acheroy, en 1900
Le moulin vers 1910; il a encore ses ailes
Ce qui reste du moulin se dégrade au fil du temps...