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Avant le XIXe siècle l’enseignement n'était pas organisé de manière officielle. Dans les campagnes, les enfants apprenaient parfois quelques rudiments d'écriture et de lecture dans des écoles privées tenues par des maîtres d'école généralement dépourvus de formation particulière.
Il n’était pas rare que ce soit le vicaire lorsqu’il y en avait un qui se chargeait de faire l’école le dimanche après la messe. A défaut, le sacristain ou toute autre personne
lettrée désignée à cet effet par le curé de la paroisse, pouvait être autorisé à apprendre le catéchisme aux enfants.
La Table des Pauvres, institution paroissiale qui venait en aide aux plus démunis, se chargeait de payer les maîtres d’école qui enseignaient aux indigents.
Les cours se donnaient en hiver (généralement de début novembre à fin avril), car à la bonne saison, les enfants vaquaient aux travaux des champs et ne pouvaient donc plus
fréquenter l'école. On a ainsi mention de maîtres d’école à Wisbecq au XVIIIe siècle.
En 1711-1712. Charles Carbon demande à la Table des Pauvres de Saintes à être payé «pour avoir enseigné dans son école en la foi catholique à Wisbecq par ordre
de monsieur le pasteur du lieu aux enfants pauvres». Ils étaient 9 qui fréquentèrent son école pendant près de 4 mois pendant « l’hiver de l'an 1711 finy aux Pâques
1712 ». [AGR, AEB 3691]
Pour l’hiver 1731-1732, Le receveur de la Table des Pauvres de Saintes paye Jacques Philippe Coupent, « clercq et maistre d'ecole à Wisbecq» pour avoir enseigné à 8 enfants.
Il paye de même le «maistre d’école de Quenast» pour avoir enseigné durant 7 mois et demi jusqu'au 5 avril 1732 à Nicolas et Marie François. Par contre le payement
réclamé par Maurice François Duwelz pour avoir enseigné aux enfants de Véronne Quilmot, à ceux de la veuve André Lange, et à ceux de Guillaume de Jacquière est
refusé, parce qu'il n’avait pas reçu l’autorisation « d’enseigner la jeunesse».
Quelques années plus tard, c’est le sieur Wauterne, vicaire de Saintes qui est payé par la Table des Pauvres pour avoir enseigné aux «enfants qui vont à la table des
pauvres» du dernier jour de novembre 1742 au premier mai 1743, du 4 novembre 1743 au premier mai 1744 et du 2 novembre 1744 au 27 avril 1745.
De même, François Walravens, «maître d’écolle du hameau de Wisbecque» est rétribué pour avoir enseigné « aux pauvres enfants dudit
hameau» depuis le mois de novembre 1743 jusqu’à la fin avril 1744 et de novembre 1744 au 15 avril 1745.
L’école du village - Albert Anker 1831 à 1910
L’indépendance de la Belgique, en 1830 amena l’organisation de l’enseignement dans le pays. La plupart des écoles existantes étaient alors tenues par des congrégations religieuses
. Dès 1842, chaque commune était tenue d’avoir une école primaire dans un local convenable. Elle pouvait autoriser une ou plusieurs écoles privées dans son ressort pour autant qu’
elles réunissent les conditions légales pour tenir lieu d’école communale. Comme les écoles communales, les écoles « adoptées » furent soumises à une double
inspection civile et ecclésiastique organisée par la loi. Elles étaient astreintes aux mêmes obligations sans avoir droit aux mêmes avantages.
Le nombre d’écoles « adoptées » diminua sensiblement entre 1842 et 1879, les avantages des écoles communales étant évidents. La loi de 1879 (ministère
libéral) supprima le droit d’adoption qui fut rétabli par les lois de 1884 et 1885 (ministère catholique)..
La loi de 1842 sonna le glas de l’école communale de Saintes et Bierghes. Par décision du Conseil communal du 1er mai 1843, l’instruction fut alors confiée aux écoles privées
existantes. En 1844, il y avait trois instituteurs privés à Saintes et un à Wisbecq.
Le 10 février 1870, il est décidé d’ouvrir une école à Wisbecq. Le hameau de Wisbecq, y compris les secteurs de la Bruyère, du Bois de Thiembecq et du Croly comprend
une population de 470 habitants, dont 70 enfants.
En 1880, l’école des filles de Wisbecq accueille 56 élèves, celle des garçons, 53.
En 1900, 27 garçons et 28 filles ont reçu l’instruction à Wisbecq.
Le 3 décembre 1891, suppression de l’école communale mixte de Wisbecq.
Le 13 octobre 1892, suppression des cours d’adultes à Wisbecq.
Le 25 juin 1908, réouverture de l’école communale mixte de Wisbecq.
Le 18 octobre 1905, l’adoption de l’école mixte libre de Wisbecq, dirigée par René Kestemont est renouvelée pour 10 ans
En 1910, l’école communale des filles: 46; celle des garçons: 52.
Le 24 février 1923, suppression de l’école des filles à Wisbecq qui ne compte plus que 10 élèves.
L’école du village de Wisbecq, au XIXe